Introduction au Calendrier de Carême 2025

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Jour 1 : Mercredi des Cendres - 05 mars

Carême

Comment ne pas évoquer le Carême et les 40 jours avant Pâques comme synonyme d’une longue période de privation? Jésus n’a-t-il pas passé tout ce temps dans le désert à jeuner, à prier, à chercher la volonté de Dieu, privé de tout et pour finalement être tenté par le diable ?

Quand j’étais petite, c’était la coutume de faire l’effort de renoncer pendant le temps du Carême à quelque chose qui vous tenait à cœur. Mes camarades me demandaient souvent à cette période de l’année « et toi, tu renonces à quoi ? » Chocolats, bonbons revenaient souvent dans l’équation… sauf que moi, je ne mangeais ni chocolats, ni bonbons donc ce n’était pas du tout un « sacrifice » pour moi de ne pas manger de sucreries…. Alors quoi? Qu’est-ce que je pouvais inventer de crédible ? Quel dilemme dans ma tête…

Cette période de l’année était un véritable casse-tête pour moi parce que je ne trouvais jamais vraiment de réponse adéquate à la question…. alors que mes amis avaient une réponse toute trouvée…. et moi je cherchais toujours, jusqu’au jour, bien plus tard, où j’ai compris que finalement, il ne s’agissait pas vraiment de privations ou de renoncement, le but était tout simplement de se donner le temps de faire un examen de soi, de se permettre de faire un cheminement intérieur qui nous amènerait tout doucement vers le temps de la Passion du Christ et de sa Résurrection…

Ces 40 jours de carême peuvent certes être une période durant laquelle on se pose des questions sur sa foi, sa place dans la société, sa place dans l’église, sa place dans le monde… Chacun est libre de vivre cette période comme il l’entend. Que ce soit un temps consacré plus à la méditation, à la prière, au jeune, à la lecture de la Bible, ou à l’accueil du prochain, peu importe, ce qui compte c’est la sincérité du geste et l’esprit dans lequel toute action est faite…

Toutes ces formules ne doivent pas être vues comme des corvées ou des actes d’abnégation, comme je le croyais au départ, mais plutôt considérées comme une préparation à la fête de la Résurrection. Cette période de Carême n’est pas censée être triste, elle se veut simplement comme un moment de pause au cours duquel il nous est invité de faire le point sur nous-mêmes en toute honnêteté, dans le secret de notre cœur, au plus profond de nous-mêmes afin de pouvoir mieux servir Dieu et notre prochain.

Nous parlons beaucoup en ce moment dans l’église d’«accueil »…. Comment mieux faire pour nous « accueillir » les uns, les autres dans le respect de nos différences…. Souvenons-nous néanmoins que c’est Dieu nous a « accueillis » le premier et, toujours selon nos capacités, il attend de nous que nous fassions de même envers ceux que nous aimons, mais aussi, et surtout, avec ceux avec lesquels nous avons plus de difficultés…

Pourquoi ne pourrions-nous pas utiliser cette période de carême, pour trouver non seulement un nouveau dynamisme spirituel mais également un nouvel élan envers notre prochain…

Que Dieu vous bénisse tout au long de cette période de Carême et chaque jour de votre vie.

Luciole DUBOIS
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